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Publié le par Sandra GOURJON

Atelier d'écriture du 26 janvier 2015 sur la nuit :

Nuit Polynésienne

Dans cette nuit noire les étoiles éclaboussent le ciel

Tout est silence. Oiseaux et poissons sont couchés,

Seul le bruissement des feuilles des cocotiers,

Le clapotis de la vague sur la grève, échouée,

Le bruit du ressac sur les rochers fracassé,

Perturbent doucement cette sérénité ;

Les yeux grands ouverts pour mieux observer

Je tends la main vers le ciel ; je voudrais attraper

Cette étoile qui scintille ; mais elle vient de s’éffacer.

Je fais un vœu. Sera-t-il exaucé ?

Ginette

La nuit en Polynésie est si belle lorsque le ciel est dégagé.

Sur l’ile de Marlon Brando, Tetiaroa, nous nous sommes installées, ma fille et moi, sous le fare poté pour l’admirer.

La nuit tombe brusquement ; un grand silence s’abat sur l’Ile. Les oiseaux, fous, sternes se nichent dans les arbres et s’endorment.

Juste avant que le soleil ne se couche, le ciel qui s’est empourpré, et orangé doucement s’éteint.

L’océan qui le jour se dégrade du vert turquoise pâle au vert turquoise foncé s’est embrasé. Au-delà de la barrière de corail tout s’enflamme puis se consume. La nuit est très noire. Les étoiles criblent le ciel. C’est la première image qui est restée en ma mémoire lorsque je suis venue la première fois. Ce ciel illuminé par les étoiles. Elles paraissent si proches qu’avec un bras tendu on pourrait les attraper. Bien sûr, il n’en est rien, mais elles sont si brillantes qu’elles paraissent être des milliers. Parfois l’une d’entre elles se détache et s’évanouit dans les cieux.

La plage et son sable blanc étincelle dans la nuit. Le bruit des flots sur la barrière de corail ressemble à un léger roulement de tambour et nous berce.

Nous décidons de partir nager ivres de cette beauté. La lune éclaire le lagon, et nous avançons doucement en brasse. Les poissons cachés dans les coraux ne sont pas effrayés car nous nous mouvons très lentement. Nous avons l’impression que des yeux globuleux nous observent.

Nous nous mettons en planche. Nous avons le souffle coupé par ce ciel éclaboussé de lumière, et la féérie de la lune argenté.

Nous regagnons la plage où de gros coussins sont posés, là, pour se reposer.

Le parfum des tiarés nous enivre. Le ronronnement des vagues qui éclatent sur les rochers, le doux clapotis de la vague qui s’échoue sur le sable, au milieu de ce silence que l’on peut palper nous empêchent de rentrer. Nous restons là, immobiles, le cœur dilaté.

Quelle beauté, quelle sérénité.

Nous avons l’impression de flotter.

Ginette

Publié dans Ateliers d'écriture

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